Poème - Douce rivière
Aujourd’hui acculée au mur du silence
Je me dresse titubante parmi les flots
N’ayant su naviguer ton fleuve de souffrances
J’ai dérivé dans mes blessures envahies par tes marées
Au creux des vagues, l’amour acharné n’a pas su t’épauler
Et j’ai laissé mes paroles comme un torrent, s’engouffrer dans le courant
Égoïste ma souffrance n’a fait qu’exacerber
ton passé, mon passé et nos souvenirs confortablement emmitouflés
dans un oubli lourdement forcé par les années
Le son sourd des flots ruisselle sur mon âme
Me fait comprendre que maladresse et arrogance
Se noient l’un l’autre sans défense.
Malgré l’érosion du rivage et l’écume laissée par le temps
Je me libère de tous ces maux pour enfin faire face aux mots.
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